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Zola et la Maheude: rencontre

      Imaginer une rencontre entre la Maheude et Zola  à Médan . La Maheude est scandalisée par le sort que Zola a imposé à sa famille et vient exiger des modifications (texte écrit en classe en 2 h avec le livre).



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auteurs:

Felix Onses

Camille Defillon

Renaud de la Guéronnière
Marc Vilar



                                                                               

                  Acte I, scène 2

 

                            ZOLA, LA MAHEUDE

 

La Maheude entre dans le salon d’Émile Zola. Il est assis sur son fauteuil en train de lire.

 

La Maheude : -Vous êtes bien Émile Zola ?

 

Zola : -C’est bien moi, oui. Que voulez-vous et comment êtes vous entrée ?

 

La Maheude : -La porte était ouverte. Je suis venue ici pour vous demander la raison pour laquelle vous avez imposé un tel destin et une souffrance pareille à ma famille, la famille Maheu !

 

Zola : -L’air content  Vous êtes La Maheude ? Quelle heureuse surprise ! Je ne vous attendais pas avant cinq ou six heures !

 

La Maheude : -Oui, c’est bien moi, mais répondez à ma question, s’il vous plait.

 

Zola : -Vous voulez savoir la raison pour laquelle j’ai tué presque tous les membres de votre famille ? Et bien, c’est en cela que consiste le message que je voulais faire passer à mes lecteurs. Il fallait que le monde sache pour quelle raison ils sont morts, à cause de l’injuste société de notre époque. Si votre fille Alzire est morte de faim, c’est à cause de votre grève, qui, elle, a été causée par le directeur après une série de mécontentements de votre part. C’est donc la faute à tout le monde, aussi bien vous que les autres.

 

La Maheude : -S’énervant Vous insinuez que j’ai tué ma fille, ma pauvre Alzire !

 

Zola : -Tentant de la calmer Non, non ! C’est la faute de tous, de la société !

 

La Maheude : -Et Zacharie et Catherine, c’est peut-être la société qui les a fait mourir ?

 

Zola : -Exactement, ils sont morts dans les mines, elle est morte pour avoir voulu gagner de l’argent pour vous nourrir et lui pour avoir voulu sauver sa soeur. Prenons un exemple assez clair, Jeanlin.

 

La Maheude : -Jeanlin, et pourquoi donc lui ?

 

Zola : -Et bien ce caractère que je lui ai donné dans l’oeuvre veut tout dire. Il n’a pas été éduqué normalement, pardon pour l’offense mais c’est la vérité. Jeanlin est un voyou, il méprise ses amis, il se comporte très mal avec eux et joue à blesser des animaux, chose très horrible. Sans compter  le meurtre qu’il a commis.

 

La Maheude : -Choquée  Quoi ? Que me dites-vous ? Il a commis un meurtre, mon fils ?

 

Zola : -C’est exact. Il a tué Jules, un soldat qui avait sympathisé avec Étienne. Il s’est comporté tel un animal, il en avait envie. Ce sont les conséquences de son enfance dans le coron et de la grève. Il est victime du milieu où il vit.

Les deux se taisent. La Maheude réfléchit encore sur ce que Zola vient de dire, elle n’en revient pas.

 

Zola : -Vous comprenez, je ne peux pas laisser vivre votre famille au complet après une grève d’une telle ampleur et de telles conditions de vie.

 

La Maheude : -Sur le point de pleurer   Et mon mari ? Pourquoi est-il décédé à la fusillade du Voreux ?

 

Zola : -Votre mari était l’homme de la maison, celui qui gagnait plus que tout le monde en travaillant aux mines. Le fait qu’il meure vous y enverra aussi. Pour la même raison que les autres membres de votre famille, la société est la cause de sa mort. Maintenant, si vous me le permettez, j’ai à faire. Au revoir Madame Maheu, j’espère vo,us revoir pour vous éclaircir d’autr,es points sur votre vie.

 

La Maheude : -Toujours aussi triste et choquée Au revoir.

 

Elle quitte le salon d’Émile Zola la larme à l’oeil.

Lui reprend sa lecture assis sur son fauteuil.

 

 

                  Félix Onses, 2d 3

 


Scène I, acte I.

 

            Dans la banlieue de Paris, alors que le soleil vient de se coucher et que l’air légèrement frais du mois d’avril s’abat sur Médan, le célèbre écrivain Emile Zola, relit une de ses œuvres : Germinal. Lorsque le soleil a complètement disparu et qu’il fait nuit noire, quelqu’un sonne à la porte de l’écrivain : il s’agit de la Maheude, les joues creusées par la faim. Il la fait entrer sans un mot. Elle commence à lui exprimer, de manière révoltée, son opinion sur le livre dont elle est un des personnages.

 

LA MAHEUDE s’adresse à Emile Zola : Alors c’est vous ? Vous qui avez détruit ma famille  

                                                                   en tuant ses membres un par un. Je vous méprise…

 

EMILE ZOLA : Voyons, Madame! Gardez votre calme. Vous ne comprenez point mon 

                            raisonnement. Je devais, hélas,  finir ainsi mon œuvre.

 

LA MAHEUDE est toujours révoltée : Non ! Vous n’étiez pas obligé de tous les tuer. Vous

                                                               vouliez quoi ? Hein ?

 

EMILE ZOLA s’assoie sur un fauteuil : Mettez-vous à ma place, ma chère. Vous êtes de mon

                                                                 avis qu’il fallait montrer la réelle vie des mineurs, et,

                                                                 ainsi, soulever dans le public des émotions telles que

                                                                 votre avenir changerait, que l’on comprendrait enfin

                                                                 la dureté de votre existence et que…

 

LA MAHEUDE , le coupant : Et que quoi ? Vous me prenez mon homme. Je fais quoi, moi,

                                                 sans mon homme, hein ? Et Estelle (elle verse une larme ),

                                                 cet enfant qui n’avait rien fait de mal ? Méritait-elle vraiment la

                                                 mort ? Vous ne me racontez que des balivernes. Vous allez

                                                 changer cette fin !

 

EMILE ZOLA : Quand bien même je le voudrais, je ne pourrais pas. Je vais vous expliquer

                           pourquoi, pourquoi ce roman est si noir. Vous confirmez que votre existence

                           est dure et qu’il faut en parler à toutes ces personnes qui croient en tout ce

                           que leur dictent les politiciens ?

 

LA MAHEUDE hésite : Peut-être…Mais, quel est le rapport avec mon histoire ?

 

EMILE ZOLA : En réalité, si tout le monde avait survécu, Germinal aurait été oublié rapi-

                           -dement du peuple et n’aurait rien suscité auprès de celui-ci. Avec cette

                           fin et ces morts, il reste gravé dans les esprits. En effet, les âmes sensibles

                           ont forcément pitié de cette pauvre Estelle qui meurt avec seulement la peau

                           sur les os. Et puis, qui ne réfléchit pas au sens du bien et du mal après le

                           meurtre de Jules, assassiné par Jeanlin ? Toutes les jeunes femmes veulent

                           être aussi courageuses et généreuses que Catherine. Elles veulent aussi avoir

                           la beauté de Cécile.

 

LA MAHEUDE : En parlant de Cécile, elle non plus, elle n’aurait pas dû mourir.

 

EMILE ZOLA : Vous vous moquez de moi ? Cécile ! N’avez-vous point vu sa naïveté ? Elle

                           ne faisait rien de ses journées et était née avec une cuillère en argent dans la

                           bouche !

 

LA MAHEUDE est offusquée : Tout de même, cette pauvre enfant ne devait pas mourir. Et

                                                    Bonnemort, il passe pour un assassin ! Il n’a plus de salaire et

                                                    c’est à peine si la maison sent encore l’oignon.

 

EMILE ZOLA : Pouvez-vous me laisser terminer ? Ces personnes étaient toutes caractérisées

                           par une qualité : ne pensez-vous pas que faire mourir le héros de chacun

                           marque le public ? Je suis même certain que de nombreuses personnes se

   voient en vous. Vous êtes généreuse, forte. Vous étiez soudée avec votre                    mari, alors que vous auriez pu le tromper avec Etienne. De plus, vous ne vous   plaigniez jamais.

 

LA MAHEUDE : Eh bien ! Faites-moi mourir, moi plutôt que mon Maheu… Et Catherine ?    Et Alzire ? Et Zacharie ? Vous les avez fait mourir pour rien, n’est-ce-pas ?

 

EMILE ZOLA : Bien sûr que non, très chère. Tout a été réfléchi. Vous avez eu bien de la 

                           chance que l’œuvre se termine avec une once d’espoir. Pour en revenir à

                           vous, il fallait que vous, pauvre femme de quarante ans, viviez, surviviez

                           serait mieux dire. Vous vous devez d’accepter votre destin. Pour Catherine,


                           je ne pouvais la laisser vivre. Les éternels romantiques verraient en Germinal

                           seulement l’amour de Catherine et d’Etienne. Pour Alzire et Zacharie, il

                           s’agissait juste d’augmenter la pitié des lecteurs afin que le public ressente

                           cette injustice.

 

LA MAHEUDE : Je ne vous comprends pas très bien…

 

EMILE ZOLA : N’avez-vous pas écouté ce que je viens de vous dire ? L’espoir, Germinal, 

                           ce n’est juste que l’espoir d’un monde meilleur. Germinal, c’est une graine

                           qui est désormais plantée et qui, par sa force et son espoir de changer, fera

                           changer ce monde, fera éclater la Terre par une révolution.

 

LA MAHEUDE : Ah ! Que votre espoir est grand ! Très bien, je crois en votre œuvre.

                             Tuez mes proches, je survivrai, tout comme je l’ai toujours fait.

 

Camille Defillon, 2d 3

 


 

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