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MEURSAULT et GEORGES DU ROY AUX ENFERS, 2d

ÉTRANGE  RENCONTRE

  Après leur mort, MEURSAULT et GEORGES DU ROY se rencontrent dans les Enfers. Ces Enfers ne sont pas l’Enfer chrétien. Imaginons qu’ils ressemblent plutôt au modeste bar de Céleste à Alger, ou à un café des Grands Boulevards de Paris, si vous le préférez.

Conditions de l'écriture:

- travail fait en classe en deux heures
- possibilité de consulter  les deux romans

- BEL- AMI  a été lu en lecture cursive et L'ÉTRANGER de manière plus approfondie en classe.

 



AUTEURS (2d 2) :

Sébastien de Dinechin
Alejandra Lacalle
Lucille Descazaux
Elena López


 

 

 

                                   ACTE I, scène 1

 

 

                     MEURSAULT, DU ROY, UN GARÇON

 

 

Dans un bar à Alger, Meursault et Georges Du Roy sont assis à une table. Ils essayent d’oublier le passé, ici, en Enfer.

 

MEURSAULT : Tu me sembles bien calme aujourd’hui, toi qui cherchais toujours à séduire les femmes. (Ironique) Alors, mon cher Bel-Ami on ne joue plus au Don Juan?

 

DU ROY : Cesse de m’appeler ainsi! Bien des gens se moquaient de moi en m’appelant comme cela. Je ne recherche plus de femmes car cela m’est inutile ici. Je ne serais pas plus important si je rencontrais une femme. (Au garçon, en haussant la voix) : Garçon! Deux chopes!

 

MEURSAULT, quelque peu énervé : Ne change pas de sujet! Nous parlons de toi et de ton passé.

 

DU ROY : Parlons plutôt de toi et de ton exécution. Pourquoi avoir tué cet Arabe ? Pourquoi tant de haine ? Moi, au moins, je n’ai tué personne.

 

MEURSAULT, un peu plus  énervé : Quoi! Tu oses m’attaquer ? (Plus calme) Pourtant je n’ai pas été accusé pour cela, mais plutôt de n’avoir pas pleuré à l’enterrement de maman. Je n’ai pas pleuré, mais malgré cela, j’étais triste. J’avais un sentiment bizarre ce jour-là, au soleil. Je ne savais pas si je devais partir ou rester. Je savais juste que je ne devais pas pleurer.

 

DU ROY : Arrête donc de faire le mélancolique. Mais tu n’as pas répondu à ma question : Pourquoi as-tu tué l’Arabe?

 

MEURSAULT : Je ne sais pas. J’avais perdu le contrôle de moi-même. Le soleil me contrôlait. C’est lui qui a appuyé sur la gâchette. Ce n’est pas de ma faute. Après le premier tir, je ne savais pas si fuir ou continuer à tirer sur ce corps inerte. J’ai choisi la seconde option. (Le garçon apporte les chopes, Meursault et Du Roy les boivent et Meursault change de sujet). Mais toi, tu devrais avoir plus de remords que moi. Tu as rendu tant de femmes malheureuses. Tu es bizarre, sans scrupules.

 

DU ROY : Possible, mais moi, au moins, j’étais ambitieux, je voulais que ma vie serve à quelque chose. Je voulais être utile : que les gens se souviennent de moi, des bonnes et moins bonnes choses que j’ai faites. Je sais que je séduis facilement les femmes, donc j’en profite. J’ai commencé par séduire des femmes de classe moyenne voire basse, comme une prostituée au début, puis je suis monté jusqu’à Suzanne, que je n’ai jamais aimée. D’ailleurs, je n’en ai aimé qu’une, Mme de Marelle.

 

MEURSAULT, mentant pour que Du Roy ne s’énerve pas : Ton attitude est compréhensible, c’est normal. (Sincèrement) Moi non plus, je n’ai jamais vraiment aimé Marie, mais elle le savait car je le lui ai dit.

 

DU ROY,  se levant pour partir : J’ai la nostalgie  de mon ancienne vie et je veux vivre cette vie comme avant. Bon, je dois partir. A bientôt.

 

MEURSAULT , restant assis :  Personnellement, je préfère rester ici, je n’ai rien d’autre à faire et ça me fatigue de rentrer chez moi.

 

 

Sébastien de Dinechin, 2nde 2

 

 


                                ACTE I, scène 1

 

                 GEORGES DU ROY ET MEURSAULT

 

Meursault est assis sur un tabouret, dans un café des Grands Boulevards de Paris. Il attend son café. Georges Du Roy se trouve deux chaises plus loin, en train de prendre son café. Leurs regards se croisent. Georges Du Roy avance d’une chaise vers Meursault.

 

                                    GEORGES DU ROY, avec un journal à la main.

 

-Bonsoir, Monsieur ! Le ciel est gris aujourd’hui… dîtes-moi, que pensez-vous de cette photo ? (En montrant le journal)

 

                                     MEURSAULT

-Elle est bien.

 

                                      GEORGES DU ROY

 

-Ne voyez-vous pas une certaine ressemblance entre l’homme de la photo et moi ? (Levant le journal à côté de son visage et souriant)

 

                          MEURSAULT 

 

-Je pourrais affirmer que c’est vous.

 

                                       GEORGES DU ROY

 

-Parbleu, oui ! J’adorais mon ancienne vie, mais, au bout du compte, l’enfer n’est pas pas du tout comme j’imaginais… C’est élégant, luxueux et tous mes amis se trouvent ici ! C’est un peu sale mais…

 

                                         MEURSAULT, lui coupant la parole

 

-Je n’aime pas cet enfer.

 

                                         GEORGES DU ROY

 

-Est-ce possible ? On a tout ce qu’on peut désirer ! Je voulais vous demander Monsieur…

 

                                         MEURSAULT

 

- MEURSAULT.

 

                                   GEORGES DU ROY

 

-… Monsieur Meursault, comment êtes-vous arrivé ici ?

 

 

                                           MEURSAULT

 

- J’ai tué un Arabe.

 

                               GEORGES DU ROY

 

- Mais cela est un cas courant et normal dans mon XIXème siècle… (Avec curiosité)

 

                                            MEURSAULT

 

- On m’a condamné à mort parce que j’ai dit la vérité.

 

                               GEORGES DU ROY

 

- La vérité ? -En rigolant.- Je ne sais plus ce que ce terme signifie… La vérité n’apporte rien. Elle fait mourir de faim, ou bien, elle vous coupe la tête ! Moi j’ai dû oublier son sens pour
devenir ‘‘quelqu’un’’ dans le monde… et je trouve que ça n’a pas trop mal marché pour moi… !

 

                                            MEURSAULT, avec un ton mystique 

 

-Le croyez-vous vraiment ?

 

Meursault part en laissant Bel-Ami perplexe. Il part quelques instants après.

 

 

 

                                        

                                       ACTE I,  scène 2

           

                       GEORGES DU ROY ET MEURSAULT

 

Bel-Ami va à la rencontre de Meursault, qui est assis sur un sofa. Bel-Ami s’assoit en face de lui. Ils sont séparés par une table.

 

                                            GEORGES DU ROY

 

- Est-ce que vous savez qui j’étais ?

 

                                            MEURSAULT

 

- Ceci n’importe pas maintenant. On est morts… Voulez-vous me répondre si vous pensez que vous avez bien agi dans votre vie ?

 

             

                                            Georges Du Roy

 

- Je ne suis pas sûr… je suis dans l’enfer, mais je l’aime bien. Mes actes n’ont pas toujours été très honnêtes… et j’ai commis quelques péchés ; mais je ne suis pas seul à jouer un rôle dans la société, qui n’est pas le meilleur. J’ai touché la cime de l’échelle sociale, et j’en suis très fier. Qui ne voudrait pas avoir été à ma place ?

 

                                           MEURSAULT
 

Moi, par exemple.

                           

                                        

                                           Georges Du Roy

 

-Croyez-vous cette bêtise qui dit que l’argent ne donne pas le bonheur ?

 

                                     MEURSAULT

 

-Peut-être.

 

                                           Georges Du Roy, en colère

 

Vous ne répondez à aucune de mes questions ! Qu’est-ce qui vous arrive ? Je vous ai raconté ma vie et vous ne me racontez rien de la vôtre.

 

 

                                            MEURSAULT

 

- Je joue mon rôle.

 

                                GEORGES DU ROY

 

- En quoi consiste-t-il ?

 

                                    MEURSAULT

 

- Même dans l’enfer, les crapules ont besoin de se confesser.

 

                                    GEORGES DU ROY

 

- Êtes-vous mon aumônier ?

 

                                             MEURSAULT

 

- Si ce nom vous plaît, oui.

 

                                             Georges Du Roy

 

- Alors, que dois-je faire pour qu’on me pardonne mes péchés ?
 

 

                                            MEURSAULT

 

- Rien ne vous fera sortir de l’enfer, vous lui appartenez déjà.
 

 

Il part et laisse Georges Du Roy seul. Le rideau se ferme. 

 

 

 

 Alejandra Lacalle, 2d 2                                             

 

                             


 

                  

                                      ACTE PREMIER,  scène 1

 

                                       DU ROY, MEURSAULT.

 

                                         Dans le bar de Celeste.

 

 

Du Roy entre dans le bar et s’assoit au comptoir, non loin de Meursault.

 

 

DU ROY : Garçon, un café s’il vous plait.

 

MEURSAULT, qui allume sa cigarette : Deux.

 

DU ROY, à lui-même : Mais pourquoi m’avoir mis en enfer ?...

 

MEURSAULT : Nous avons été jugés par nos actes et ces jugements sont parfois injustes, mais ils sont faits et nous ne pouvons pas les révoquer

 

DU ROY : Un homme glorieux, ayant réussi sa vie et atteint ses objectifs qui étaient la richesse, la députation et la gloire se doit d’être récompensé.

 

MEURSAULT : Certainement que votre ascension ne se joua pas dans les règles.

 

DU ROY : De quelles règles parlez-vous ?

 

MEURSAULT : Celles que cette société nous impose.

 

DU ROY : Tout homme ambitieux se doit de rompre les règles pour assurer sa réussite.

Cela fait même partie des règles de la société…

 

MEURSAULT: …d’arrivistes.

 

DU ROY : Si je comprends bien votre manière de raisonner, d’après vous je suis un manipulateur ayant profité des situations pour m’accaparer une gloire que je ne méritais pas ?

 

MEURSAULT : Ces paroles sont les vôtres, en aucun cas je ne vous juge. Mais vous semblez avouer avoir commis ces actes. Si c’est le cas, alors votre jugement paraît juste et correct.

 

DU ROY : Ah !  Voilà qui semble fort impertinent !  Racontez-moi votre histoire, que l’on voit lequel de nous deux fut le plus honnête tout au long de sa vie…

 

MEURSAULT : Et bien, vous n’avez qu’à lire ces journaux. Ils vous diront qu’un certain Monsieur. Meursault a été jugé, mis en prison et exécuté pour avoir fumé une cigarette et pris un café après la mort de sa mère.

 

DU ROY : Cela paraît invraisemblable… À quelle rubrique se situe l’article ?

 

MEURSAULT : “Homicide”, certainement.

 

DU ROY: Pourquoi ça ?

 

MEURSAULT : Pour avoir tiré sur un Arabe.

 

DU ROY : Oh, mais alors votre jugement est tout à fait juste.

 

MEURSAULT : Quel qu’il fût je n’ai pas tenté de le contredire, ni de m’en défendre.

 

DU ROY: Peut-être que le sort qui vous a été attribué était celui que vous désiriez ?...

 

MEURSAULT : Allez savoir…

 

DU ROY: Votre histoire est tout de même étrange…

 

 

 

 

Lucille DESCAZAUX, 2d 2

 

 

                                        ACTE I,  scène 1

 

 

                  MEURSAULT,  GEORGES DU ROY,  VOIX         

                                   

 

La scène a lieu aux Enfers. Il n’y a rien. Tout est blanc. Georges du Roy est sur la scène avec Meursault pensif et en silence.

 

GEORGES DU ROY: Ah! Vous êtes la première personne que je vois depuis que je suis ici. Inquiet.  Est-ce que vous avez une idée de l'endroit où nous sommes?

 

MEURSAULT: Non.

 

GEORGES DU ROY: Méditatif. Excusez-moi, je m’appelle Georges Du Roy. Quel est votre nom, Monsieur?

 

MEURSAULT: Je m’appelle Meursault.

 

GEORGES DU ROY: Enchanté de vous connaître.

 

Georges Du Roy attend une réponse, mais Meursault est toujours absorbé.

 

GEORGES DU ROY: Vous n’aimez pas parler? Il n’y a aucune réponse de Meursault Non...Je ne crois pas... Vous n’avez pas la curiosité de savoir où nous en sommes?

 

MEURSAULT: Non.

 

GEORGES DU ROY: Pourquoi?

 

MEURSAULT: Parce qu’il n’y a rien qui puisse me gêner.

 

GEORGES DU ROY: Mais il n’y a rien d’agréable.

 

MEURSAULT: Si.

 

GEORGES DU ROY : Quoi?

 

MEURSAULT: Le silence.

 

Pendant un temps, Georges Du Roy cesse de parler pour apprécier ce silence. Meursault reste dans ses pensées sur la scène et il s’allonge sur le sol. Georges Du Roy l’imite et il est aussi par terre.

 

GEORGES DU ROY: Pourquoi croyez-vous que nous sommes ici?

 

MEURSAULT: Je crois que c’est parce qu’on est morts?

 

GEORGES DU ROY: Pourquoi croyez-vous cela?

 

MEURSAULT: Parce que j’étais condamné à mort à Alger avant d’être ici.

 

 GEORGES DU ROY: Pourquoi êtes-vous condamné à mort?

 

MEURSAULT: J’étais accusé d’assassinat.

 

 GEORGES DU ROY: Inquiet .Pourquoi avez-vous fait cela?

 

MEURSAULT: Je ne sais pas.   Il s’assoit

 

 GEORGES DU ROY: Il s’assoit aussi et change le sujet de la conversation. Il fait beau à Alger?

 

MEURSAULT: En été le soleil est angoissant et la chaleur me tue. Mais c’est très agréable d’être dans l’ombre ou dans la mer.

 

 DU ROY: Est-ce que vous avez une famille à Alger?

 

MEURSAULT: Non.

 

Georges Du Roy ne se sent pas dans une situation agréable. Meursault reste absorbé dans ses pensées.

 

 GEORGES DU ROY: (au public) Quel homme! C’est plus intéressant de parler à une armoire! (À Meursault) Si on doit rester ici pendant toute l’éternité on devrait avoir un sujet de conversation.

 

MEURSAULT: Pourquoi?

 

 DU ROY: Pour ne pas s’ennuyer.

 

MEURSAULT: Je ne m'ennuie pas.

 

GEORGES DU ROY: Mais moi si... Pourquoi ne suis-je pas à Paris ? J’avais de l’argent, une grande maison et une femme. Croyez-vous que je mérite ce sort? 

 

 MEURSAULT: Je ne sais pas. Il se lève. Mais si vous êtes ici ce n’est pas parce que vous êtes un héros.

 

GEORGES DU ROY: (il se lève rapidement)  De quoi m’accusez-vous?

 

 MEURSAULT: De rien.

 

GEORGES DU ROY: Moi, au moins je ne suis pas un assassin.

 

MEURSAULT: Est-ce que je vous ai dit que je suis un assassin?

 

GEORGES DU ROY: Oui.

 

MEURSAULT: Non, c’est faux. Peut-être que vous êtes ici parce que vous êtes un menteur et un manipulateur.

 

Georges Du Roy cesse de parler et tout à coup une VOIX se fait entendre.

 

VOIX: Georges du Roy, vous pouvez passer.

 

Une porte apparaît. Georges du Roy se dirige vers la porte sans rien dire. Meursault reste seul et en paix.

 

 

 

 

Elena López,  2º2

                     


                                    

        

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