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PASTICHES des LETTRES PERSANES de MONTESQUIEU

LETTRE  de Cadec Haniu, envoyé de la tribu des Yanomamis au Congrès des Peuples Opprimés de Barcelone,  À TUPAC IGUAÇÚ, SORCIER DE LA TRIBU

      FORÊT AMAZONIENNE (BRÉSIL)


 

Ô vénérable Tupac Iguaçú, grand devin de tous les temps!

 

Vous ne savez pas comment est la vie dans le premier monde !

Vous ne pouvez pas vous imaginer comment est Barcelone !

Maintenant, je sais à qui vont destinés les milliers d’arbres coupés chaque jour dans notre chère forêt. Et oui, ils vont à l’Europe, à l’égoiste Europe.

Barcelone est comparable à une fourmilière. Pourquoi ? Eh bien, parce qu’elle est grande, trop grande avec trop de personnes, trop de pollution, trop de choses construites, trop de blocs de pierres appelés immeubles. Mais il y a une chose que Barcelone n’a pas et que la fourmilière ,elle, a : le contact avec la nature. Il y a un manque d’arbres, de fraîcheur, d’air pour vivre, ô Tupac !

Il y a aussi trop de "falangis" : des blancs étrangers qui, avec la puissance de l’astre solaire, se transforment en des tomates ambulantes. Les "falangis" sont attirés par la fête et les bars, vous savez ? Les bars sont des locaux où beaucoup de "falangis" et de natifs vont pour y boire quelque chose, concrètement de l’alcool, cette boisson des Dieux.

On pourrait mettre des bars dans notre communauté, et des musées. Oh, les musées ! Des salles énormes où sont enfermés les merveilles de l’Art, la beauté des tableaux. Le résultat serait merveilleux : plein de "falangis", donc beaucoup d’argent et on pourrait faire une campagne contre la déforestation, ô Tupac !

Bon, assez de rêveries maintenant, mais je ne peux pas dormir, ô Tupac ! Si j’éteins la lumière et que je regarde par le trou de la maison , la fenêtre, je ne trouve pas les constellations du Lion et du Tigre en pleine bagarre, ni celle de l’Aigle, notre seigneur.  La lumière émise par des lampes géantes placées dans la rue ne laisse pas voir le spectacle de la nuit, la beauté de étoiles, ô Tupac !

Et le bruit ! Impossible de dormir avec ce bruit. Des ‘Biip’, ‘Brouum’ avec le maudits chars du XX ème siècle , les voitures.

J’espère que la présentation de notre peuple dans ce congrès fera changer l’opinion de nos persécuteurs, qu’ils nous laisseront vivre en paix, ô Tupac !

Vous croyez cela normal ? Ils m’ont obligé à porter un smoking : un pantalon noir  et une chemise blanche. Les blancs sont fous, ô Tupac ! Ils ne nous respectent pas… Vous savez, ces énormes oiseaux blancs que nous voyions ensemble quand nous étions assis sur la falaise noire ? Ce sont des avions, un moyen de transport des blancs qui fait un bruit de mille tonnerres !

Bon, le Dieu de la nuit et la déesse des rêves m’appellent, je dois aller à son palais.

Au revoir, ô Tupac ! Je vous expliquerai plus de choses dans la prochaine lettre.

 

Cadec Haniu
envoyé de la tribu au Congrès des Peuples Opprimés de Barcelone
juin 2008




Inés Aguilar, 4ème 8, Barcelone



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